Il s'agit d'une réaction de l'organisme pour s'adapter à une modification de son environnement. Dans le cadre de la définition européenne, reprise dans l'accord interprofessionnel sur le stress, il est défini dans le champ professionnel comme survenant "...lorsqu'il y a un déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face. L'individu est capable de gérer la pression à court terme mais il éprouve de grandes difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses ».
En pratique, il faut distinguer le stress aigü, face à une situation ponctuelle (surcharge saisonnière, gestion d'un dossier complexe) du stress chronique qui résulte d'efforts trop répétés des salariés pour s'adapter à des contraintes prolongées ou trop intenses.
Le stress aigü peut génerer des réactions inadaptées des individus, comme des états d'agitation (la crise d'agressivité en est un exemple), de sidération ("je ne sais plus par ou commencer") voire de comportements automatiques ("je fais comme j'ai l'habitude de faire, sans réfléchir"). Ces états témoignent déjà d'une souffrance individuelle et doivent être dépistés afin d'éviter une évolution plus péjorative.
Le stress chronique se défini malheureusement plus par ses conséquences, individuelles (anxiété, dépression, baisse des capacités de concentration ...).
Mais des indices de stress collectif sont souvent liés (dégradation de l'ambiance de travail, variations des indicateurs RH (absenteisme, turn over..), baisse de productivité par exemple).
Tout l'enjeu d'une évaluation du stress est de distinguer la part des facteurs organisationnels (liés au travail) de celle des facteurs individuels et de déterminer sur quels facteurs l'entreprise peut agir pour diminuer les contraintes pesant sur les salariés en gardant sa productivité voire, dans bien des cas, en l'augmentant.